15ème Congrès international des Archives
James-Sarazin
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amender et enrichir notre propos scientifique et technique. Il continuera à être réuni régulièrement au cours des
différentes phases d'avancement des travaux afin d'assurer la cohérence du contenu scientifique.
Un comité restreint, dit comité de pilotage, composé du conservateur, de son adjoint, d'un représentant
du personnel de surveillance du Musée, des membres de l'atelier, des documentalistes et des professeurs du
Département à l'action culturelle et éducative, assurera le suivi quotidien du projet. À ce comité de pilotage
pourront s'adjoindre conservateurs et documentalistes des sections des Archives nationales et/ou des services
d'archives territoriales qui souhaitent s'impliquer plus encore dans le projet. Une telle collaboration nous
semblerait tout à fait profitable.
Le comité engagera un dialogue nécessaire au cours de ses travaux avec divers interlocuteurs, tels que :
· La direction des Musées de France pour ses compétences muséographiques,
· le ministère de l'Education nationale pour sa connaissance des attentes du public scolaire et des
enseignants. Le rôle des professeurs du service éducatif du Département est ici fondamental,
· l'Association internationale des musées d'histoire,
· le monde de la recherche, et en particulier de l'université,
· les instances représentatives du personnel.
On comprend donc que le Musée, tel que nous avons essayé de le définir, ne sera pas seulement un musée
d'histoire de France, mais aussi un lieu de réflexion, où pourrait prendre place un observatoire des discours et
des pratiques historiques passés, présents et à venir.
Après l'inauguration du Musée, cet observatoire prendrait le relais du conseil scientifique. Son rôle serait
d'actualiser sans cesse la thématique abordée par le Musée, celui-ci devant toujours être à la pointe de la
recherche et de l'historiographie. Cet observatoire jouerait le rôle de médiateur entre le monde de la recherche
historique et les publics : étudiants, mais aussi public généraliste. Des historiens invités par l'observatoire
pourraient présenter leurs travaux en cours, en indiquant leurs sources et les lacunes de celles-ci, en exposant
leurs difficultés d'interprétation, en détaillant leur méthodologie.
Il serait sans doute très intéressant pour le public de découvrir les domaines à défricher. Cela permettrait
de donner une vision différente de l'histoire, non pas omnisciente, mais en perpétuel devenir et se remettant
sans cesse en cause dans ses buts et dans ses moyens. Le rôle joué dans le domaine des sciences par la Cité des
Sciences de la Villette ou celui joué par le CNAM dans le domaine de la technologie nous semblent à cet égard
des exemples à suivre.
L'observatoire aurait notamment pour tâches :
a)
d'aider l'équipe du Musée à actualiser le parcours,
b)
de la seconder dans l'élaboration et la diffusion des manifestations,
c)
de publier une revue de réflexion au rythme à définir sur la vulgarisation du savoir
historique (par exemple, le cinéma et l'histoire, la philosophie de l'histoire, l'enseignement
de l'histoire, etc.),
d)
de sélectionner les « boursiers de l'histoire ». On se plaît en effet à imaginer que le Musée
pourrait recevoir en résidence de durée variable, des historiens, des artistes, des écrivains,
pour lesquels les documents, les lieux, les odeurs, les métiers des Archives seraient matière
à étude, à création originales.